Le Manifeste bleu est le fruit d’un travail collectif. Il a comme visée de faire connaître et reconnaître une des couleurs de l’Église réformée, couleur qui se décline elle-même en de multiples nuances (lire le Préambule de la page 1 et la note 1).
Sa visée théologique se résume dans la parole entendue par trois disciples de Jésus (Pierre, Jacques et Jean) en retraite à la montagne :
« Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le » (Marc 9/27).
S’arrêter ensemble pour entendre tout à nouveau la Voix du Christ vivant qui encourage son Église, tel est le but du Manifeste bleu et du R3.
De nombreux lieux de renouveau existent déjà dans les Églises réformées et d’autres confessions. Faire connaître ces expériences et les encourager, tel est aussi un des buts du Manifeste bleu. Il est important de ne pas oublier que toute affirmation « doctrinale » est d’abord la proposition et la protection d’une expérience vécue ou à vivre.
Pour les lecteurs pressés, un résumé peut être lu au début du document.
Le corps du texte est composé de trois parties :
Une notice explicite le sens du mot controversé « évangélique ».
De manière symbolique, la première version imprimée du Manifeste bleu a été remise au pasteur Gottfried Locher, président de la FEPS et de la CEPE (Communion d’Églises protestantes en Europe, regroupant 50 millions de protestants). Le 12 avril 2016, Gottfried Locher a donné plus d’une heure de son temps à Martin Hoegger et à moi-même (co-présidents de l’Assemblée générale du R3) pour parler du nouveau mouvement. C’est avec beaucoup d’attention qu’il avait lu la version électronique du Manifeste. Ses commentaires ont surtout porté sur l’importance de bien mettre au centre la dynamique de la « communion » (p.9) et à mieux préciser le ministère d’épiskopè (p.10). Il nous a encouragés à apporter cette contribution, parmi d’autres, au sein des Églises réformées de Suisse romande.
Dans le Manifeste, la référence à la Bible est primordiale, bien évidemment.
Le choix des théologiens et des témoins cités est aussi important.
Ceux-ci sont des figures du passé (Augustin, Chrysostome, Nicolas de Flüe, Calvin, A. Vinet, K. Barth, D. Bonhoeffer) ou des personnes vivantes. La plupart de celles-ci sont protestantes (E. Fuchs, J. Moltmann, G. Boucomont, G. Tomlin, N. Gumbel). D’autres sont catholiques (F.-X. Amherdt, E. Bianchi) ou orthodoxes (J. Zizioulas). D’autres références encore viennent du monde œcuménique (COE, Foi et Constitution). Toutes attestent de la filiation du mouvement. Le R3 se veut à la fois un des héritiers et acteurs de ce qui fut et demeure dynamique dans l’Eglise universelle et dans le monde réformé (Réforme, Réveils, Eglise libre dans le canton de Vaud…).
Le Manifeste est un document incomplet. Bien des thèmes n’y figurent pas ou ne sont qu’esquissés. Par la suite, des prises de position plus précises seront nécessaires pour mieux éclairer des questions spécifiques et contemporaines.
Et si vous aimez le document, n’hésitez pas à le faire connaître pour mettre d’autres en lien, pour susciter un débat et pour favoriser de nouvelles relations de confiance (cf. p.4) !
Shafique Keshavjee
À partir de ce qui a été présenté lors de l’Assemblée Générale du 14 avril 2016