Par Gérard Pella : L’évangile de Luc nous raconte une des apparitions de Jésus Ressuscité à ses disciples. Il leur ouvre l’intelligence pour qu’ils comprennent la Bible et sachent ce qu’ils allaient pouvoir/devoir communiquer au monde en son Nom.
Je prie qu’il nous ouvre aussi l’intelligence.
45Alors il leur ouvrit l’intelligence pour qu’ils comprennent les Écritures,
46et il leur dit : « Voici ce qui est écrit : le Christ souffrira, et ressuscitera d’entre les morts le troisième jour,
47et l’on proclamera son nom devant toutes les populations, en commençant par Jérusalem ; on appellera chacun à changer de vie (metanoia) et à recevoir le pardon des péchés.
48Vous êtes témoins de tout cela.
49Et j’enverrai moi-même sur vous ce que mon Père a promis. Et vous, restez dans la ville jusqu’à ce que vous soyez remplis de la puissance d’en haut. »
Luc 24, 45-49 NFC
Leur message essentiel aura 4 piliers comme une table solide a 4 pieds :
La mort et la résurrection de Jésus
La metanoia et le pardon des péchés
Je vous propose de mettre aujourd’hui le projecteur sur la metanoia.
Pourquoi est-ce que je me mets à utiliser un mot grec au lieu de parler français ?
Parce que c’est un mot très délicat à traduire :
- Certaines traductions comme la Bible Segond parlent ici de repentance. C’est juste… mais la repentance est souvent comprise de façon moralisatrice : on a très mal agi, alors on doit se repentir. Du coup, ce mot prend de sombres connotations.
- D’autres traductions comme la Bible en Français Courant parlent de « changer de comportement ». C’est juste… mais c’est un peu superficiel. On peut se comporter différemment sans que notre attitude profonde ait changé. Comme le révèle Jésus, on peut être très respectable au niveau du comportement mais adultère au niveau du regard.
- D’autres traductions encore, comme la TOB, parlent ici de conversion. C’est juste… mais on risque de penser que la conversion, c’est pour les autres, pour ceux qui ne sont pas encore chrétiens ; et que c’est réglé une fois pour toutes, la conversion.
Voilà pourquoi je préfère parler aujourd’hui – comme l’évangile – de metanoia :
Meta = une particule qui indique le changement :
On la retrouve dans « métamorphose » (changement de forme) ; « métastase » (changement de position) : ou « métavers » (changement d’univers).
Et noia indique ce qui est changé : ce mot vient du grec « noûs », qui a plusieurs sens :
l’intelligence (c’est le mot que Luc utilise au v. 45 : il leur ouvrit l’intelligence) mais aussi l’état d’esprit, la mentalité, l’attitude profonde.
Metanoia signifie donc « changement de façon de penser, changement de mentalité ou changement d’attitude profonde qui conduit à un changement de comportement ».
L’importance de la metanoia
Je découvre dans ce passage de l’évangile de Luc l’importance de la metanoia ; elle est au cœur du message chrétien. C’est la metanoia qui donne accès au pardon.
Plusieurs traductions ont gommé le fait que c’est la metanoia qui conduit au pardon. La TOB, par exemple, traduit : « on prêchera en son nom la conversion (metanoia) et le pardon », alors que Luc parle explicitement de « metanoia en vue (eis) du pardon des péchés ».
Comme beaucoup de pasteurs ou d’évangélistes, j’ai surtout appelé les gens à la foi ; je leur ai surtout parlé de l’amour de Dieu, tel qu’il s’est manifesté en Christ, pour les inviter à mettre leur confiance en lui. Le salut par la foi seule, c’est non seulement protestant, c’est biblique !
Mais, avec le recul, je me rends compte que la foi sans metanoia, c’est insuffisant.
Prenons un exemple : quelqu’un est attiré – plus ou moins consciemment – par la puissance. Quand il se met à croire en Jésus, sans metanoia, il va continuer à vénérer la puissance : il va rechercher la puissance spirituelle, ou le pouvoir (et même le pouvoir dans l’Eglise !). Et s’il n’y parvient pas, il se consolera avec une voiture puissante !
Autre exemple : quelqu’un recherche avant tout la sécurité. Quand il se met à croire en Jésus, sans metanoia, il va se servir de Jésus pour se sécuriser mais il restera aux commandes et refusera tout ce qui, dans la Bible ou dans la vie, bousculera sa sécurité. Il empêchera le Seigneur de le faire sortir de sa zone de confort !
Le mécanisme est le même avec l’amour de l’argent, le besoin de séduire ou la peur du changement. Sans metanoia, ce sont ces réalités qui vont orienter nos choix, nos pensées ou nos soucis. L’Évangile nous appelle au changement de nos attitudes profondes :
la metanoia, ce n’est pas seulement me repentir pour ce que j’ai fait de mal ; c’est aussi me distancer de ce que j’ai cru ou pensé de faux ; c’est encore me démarquer de toutes mes idoles plus ou moins conscientes.
J’en déduis deux conséquences :
1° L’Église est pleine de chrétiens qui ont besoin de metanoia !
Dans son livre, L’évangélisation des profondeurs, Simone Pacot montre bien que nous sommes souvent évangélisés en surface seulement. Il y a tout un chemin de metanoia et de guérison pour laisser l’Esprit Saint nous changer en profondeur.
2° C’est un processus qui dure toute notre vie et réclame une vigilance constante. D’où les derniers mots de la première épitre de Jean :
« Gardez-vous des idoles ! »
Cet appel à la metanoia fait donc partie du cœur du message que Jésus confie à ses disciples. De tout temps !
Mais il revêt une urgence particulière aujourd’hui.
L’urgence de la metanoia
Le monde est gravement malade en ce moment : la pandémie de covid-19, la guerre en Ukraine, le dérèglement climatique, la crise énergétique… Nous commençons tous à en ressentir certains effets, même dans un pays aussi privilégié que la Suisse.
Lorsque quelqu’un est atteint d’une maladie grave, on se contente rarement d’un seul médicament, ni même d’une seule thérapie. On agit de plusieurs manières, à plusieurs niveaux. Par exemple, on combine chirurgie, chimiothérapie, régime alimentaire, rythme de vie.
Or, en Occident, on cherche avant tout à résoudre ces crises au niveau matériel : médical, économique, technique, militaire. On semble croire par exemple qu’il suffira de panneaux solaires, de voitures électriques et de pompes à chaleur pour que tout soit résolu ! C’est bien, mais il faut compléter ces thérapies « matérielles » : il faut que le changement soit plus profond, plus profond même qu’un changement de comportement ou de consommation.
Ces crises, ou cette crise en plusieurs vagues, appellent un changement spirituel, une metanoia, un retour vers le Seigneur.
Comme les prophètes
Vous avez peut-être entendu l’appel prophétique de Tom Bloomer et de l’Equipe de Prière et Discernement (EPED) ou celui de Werner Woivode. Ils sont convaincus que Dieu nous appelle de façon insistante à la metanoia. Ils rejoignent ainsi les prophètes de l’Ancien Testament, qui interprètent les événements politiques ou climatiques comme des appels à revenir au Seigneur. C’est comme si toute la création criait de sa part : « Arrêtez et reconnaissez que je suis Dieu ! » (Ps 46, 11).
Lisez par exemple les deux premiers chapitres de Jérémie ou de Joël. Pour ces prophètes, c’est l’infidélité du peuple qui provoque la sécheresse, la famine ou les invasions ennemies. D’où l’appel à la metanoia.
Écoutons l’interpellation du prophète Joël :
12La vigne est desséchée, les figuiers sont flétris. Grenadiers, dattiers ou pommiers, tous les arbres fruitiers sont rabougris. Toute joie s’est éteinte parmi les humains.
13Prenez vos habits de deuil et pleurez, vous les prêtres ! Lamentez-vous, vous qui êtes chargés du service de l’autel ! Venez, passez la nuit dans la tristesse, vous, les serviteurs de notre Dieu, car on n’apporte plus à la maison de Dieu ni offrandes de blé, ni offrandes de vin.
14Ordonnez un temps de jeûne, convoquez une assemblée solennelle ; réunissez les anciens et toute la population dans la maison du Seigneur, notre Dieu, adressez-lui vos supplications. Joël 1, 12-14 (NFC)
J’ai été longtemps réticent à croire que les crises d’aujourd’hui pourraient être des appels que Dieu nous adresse : « Revenez à Moi ! » Jésus nous révèle un Dieu tellement bon et prêt à pardonner. C’est vrai… mais c’est une lecture partielle du Nouveau Testament. La bonté de Dieu n’efface pas sa sainteté.
Comme Jésus
Jésus lui-même partage la conviction des prophètes de l’Ancien Testament. Comme Jérémie, Jésus pleure sur son peuple parce qu’il voit venir le malheur qu’il a attiré sur lui par sa fermeture spirituelle :
41Quand Jésus fut près de la ville et qu’il la vit, il pleura sur elle,
42en disant : « Si seulement tu comprenais toi aussi, en ce jour, comment trouver la paix ! Mais maintenant, cela est resté caché à tes yeux !
43Car des jours viendront pour toi où tes ennemis t’entoureront d’ouvrages fortifiés, t’assiégeront et te presseront de tous côtés.
44Ils te détruiront complètement, toi et ta population ; ils ne te laisseront pas une seule pierre posée sur une autre, parce que tu n’as pas reconnu le temps où Dieu est venu te secourir ! » Luc 19, 41-44 (NFC)
Comme Paul
L’apôtre de la grâce, de la justification par la foi seule, ne gomme pas non plus la sainteté de Dieu qui nous appelle à la metanoia :
21Car, si Dieu n’a pas épargné les Juifs, les branches naturelles, prends garde, de peur qu’il ne t’épargne pas non plus.
22Remarque comment Dieu montre à la fois sa bonté et sa sévérité…
Romains 11, 21-22 (NFC)
Comme l’Apocalypse
Toute l’Apocalypse proclame en même temps le salut offert par la grâce de Dieu et le jugement motivé pas sa justice :
4Le troisième ange versa sa coupe dans les fleuves et les sources des eaux, qui se changèrent en sang.
5J’entendis alors l’ange qui a autorité sur les eaux dire : « Toi le saint, qui es et qui étais, tu es juste car tu as exercé ces jugements.
6Les gens ont en effet répandu le sang de ceux qui t’appartiennent et celui des prophètes, et maintenant tu leur as donné du sang à boire. Ils ont ce qu’ils méritent ! »
7Puis j’entendis une voix qui venait de l’autel et disait : « Oui, Seigneur Dieu souverain, tes jugements sont vrais et justes ! »
8Le quatrième ange versa sa coupe sur le soleil ; on lui donna alors de brûler les êtres humains par son feu.
9Et les êtres humains furent brûlés par une chaleur terrible ; ils insultèrent le nom du Dieu qui détient de tels fléaux en son pouvoir, mais ils refusèrent de changer de vie pour lui rendre gloire. Apocalypse 16, 4-9 (NFC)
Ils refusèrent la metanoia !
Dans sa révolte, l’humanité blessée refuse la metanoia.
Et nous ?
Nous avons le privilège de vivre dans un pays qui a officiellement choisi de mettre à part un jour spécialement consacré à la reconnaissance envers Dieu, à la metanoia et à la prière ; c’est le Jeûne fédéral, qui se dit en allemand : Dank- Buss- und Bet-tag. Plusieurs responsables chrétiens ont la conviction que nous pouvons et devons prendre très au sérieux ce jour-là, tout spécialement en 2022, pour y exprimer notre metanoia.
Pouvez-vous envisager de mettre ce jour à part pour Dieu ?
En particulier la période entre 15h et 16h où, dans toute la Suisse, des chrétiens se tourneront humblement vers le Seigneur Vivant.
De quoi devons-nous « nous repentir » ?
La fiche que vous trouverez à la fin de ce message évoquera plusieurs domaines où la metanoia peut s’avérer nécessaire. A vous de voir là où le Seigneur vous appelle à changer et à revenir à Lui. C’est un chemin de discernement à parcourir – avec l’aide de la Bible et du Saint-Esprit – en vue du Jeûne fédéral.
Il se peut que vous soyez aussi fidèles et intègres que Daniel et que vous ne voyiez pas pour quoi vous devriez implorer le pardon de Dieu. Vous pourriez alors suivre l’exemple de Daniel. Il se sent pleinement solidaire de son peuple infidèle et demande pardon pour lui dans le livre de Daniel au chapitre 9 :
« Nous n’avons pas imploré l’Eternel, notre Dieu.
Nous ne nous sommes pas détournés de nos fautes,
nous n’avons pas discerné ta vérité. (v. 13).
Seigneur, écoute !
Seigneur, pardonne !
Seigneur, sois attentif !
Agis et ne tarde pas, par amour pour toi, ô mon Dieu !
Car ton Nom est invoqué sur ta ville et sur ton peuple » (v.19).
(Daniel 9, Traduction Colombe)
Attention ! Risques de malentendus
On pourrait tordre le message de Tom Bloomer en pensant que la metanoia va atténuer les effets de la crise. On se livrerait alors à une metanoia utilitaire !
On pourrait également tordre le message de Werner Woivode en pensant que la metanoia est un moyen de provoquer le réveil de l’Eglise. Ce serait alors une façon d’obtenir quelque chose de Dieu.
Rappelons donc avec l’Ancien Testament que la metanoia est essentiellement un mouvement de retour au Seigneur. Non pas utilitaire mais relationnel.
Jérémie le formule très clairement :
20Comme une femme infidèle à son mari, vous avez été infidèles envers moi, gens d’Israël. C’est moi le Seigneur, qui le déclare.
21On entend des voix sur les hauteurs dénudées : ce sont les gens d’Israël.
Ils pleurent et ils supplient, car ils ont fait fausse route. Ils ont oublié le Seigneur, leur Dieu.
22Revenez à moi, enfants infidèles, je vous guérirai de votre trahison !
Jérémie 3, 20-22a (NFC)
L’essentiel de la metanoia consiste à se détourner de toutes nos idoles pour nous tourner résolument vers le Seigneur, l’accueillir pour qui il EST et non pour ce qu’il FAIT ou devrait faire.
La seule raison d’aimer le Seigneur, c’est le Seigneur lui-même !
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45Alors Jésus leur ouvrit l’intelligence pour comprendre les Écritures.
46Et il leur dit : Ainsi il est écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour
47et que la repentance (metanoia) en vue du pardon des péchés serait prêchée en son nom à toutes les nations à commencer par Jérusalem.
Luc 24 (Traduction Colombe)
Dans quels domaines de ma vie la metanoia est-elle nécessaire ?
- Ma relation avec Dieu :
Si souvent, nous nous servons de lui pour nous rassurer, nous consoler ou nous justifier. Il nous appelle à l’accueillir pour qui IL EST (plutôt que pour ce qu’il FAIT ou devrait faire)
- Ma réponse à la Parole de Dieu :
« Vous m’appelez : “Seigneur ! Seigneur ! ”, mais vous ne faites pas ce que je dis. Pourquoi donc ? Luc 6,46 (Parole de Vie)
2 exemples :
1.Jésus nous appelle à aller et faire des disciples dans toutes les nations (Mt 28, 18-20). Mais « nous nous sommes enfermés dans les ghettos de nos églises » (J-P Besse). « Nous sommes surchargés par d’innombrables événements organisés par l’Église, alors que la véritable mission de l’Église, qui est d’évangéliser le monde est presque entièrement négligée. » (Oswald J. Smith)
2.Jésus nous appelle à aimer notre prochain comme nous-mêmes mais nous fermons souvent les yeux sur la misère et l’injustice qui nous entourent. Voir Mt 25, 41-46.
« Comment se fait-il que le développement de la société chrétienne et de l’Église ait donné naissance à une société, à une civilisation, à une culture en tout inverses de ce que nous lisons dans la Bible ? » (J. Ellul, La subversion du christianisme, p. 9).
- Ma relation avec les autres humains :
Si souvent elle est polluée par ce que Paul appelle « les œuvres de la chair » :
19On sait bien à quoi conduisent les penchants humains :
la débauche, l’impureté et les actions honteuses,
20le culte des idoles et la magie, l’hostilité, les querelles, les jalousies, les colères, les rivalités, les discordes, les divisions,
21l’envie, les beuveries, les orgies et bien d’autres choses semblables. Je vous avertis maintenant comme je l’ai déjà fait :
les personnes qui agissent ainsi n’auront pas de place dans le règne de Dieu. Galates 5, 19-21 (N F C )
- Mon rapport à l’argent, au pouvoir, à la performance, au bien-être… est souvent idolâtre : c’est l’une ou l’autre de ces réalités qui détermine mes choix, mes soucis, mes projets.
« Gardez-vous des idoles ! » (1 Jean 5, 21)
- Mon rapport à la nature, création de Dieu
Au lieu d’être un bon jardinier pour la création, l’être humain s’est révélé être un prédateur. La crise climatique et environnementale sont les fruits de cette attitude destructrice. Là aussi, un changement d’attitude en profondeur conduisant à des changements de comportement (= une traduction de metanoia !) s’avère indispensable.
Gérard Pella, été 2022
9 Le Seigneur ne retarde pas (l’accomplissement de) sa promesse, comme quelques-uns le pensent. Il use de patience envers vous, il ne veut pas qu’aucun périsse, mais (il veut) que tous arrivent à la repentance/metanoia.
2 Pierre 3 (Traduction Colombe)
Merci beaucoup pour ce précieux article!
Comme vous le dites: “Ces crises, ou cette crise en plusieurs vagues, appellent un changement spirituel, une metanoia, un retour vers le Seigneur.”
J’ai écouté récemment une prédication du 20 mars 2020 sur la repentance telle qu’on peut la découvrir dans le livre des lamentations: https://www.youtube.com/watch?v=7LaMQIR9mJ4, et qui comporte aussi ce message: “la crise est un appel à un retour vers le Seigneur”, et qui développe davantage notre besoin de retourner aux Écritures.
Voici quelques extraits:
“Hope is found on coming to the Lord and coming to him on his terms and coming to him in his way. That’s where true hope is. It is turning to the Lord and it is begging that he would turn unto us that he would as Jeremiah says elsewhere: “Turn our hearts that they might be turned”, that we might be turned toward him and that he would graciously turn toward us in his favor. Not to merely put band-aids on our silly little broken idols that are being ground to powder, but that he might put life in us, that he might renew us, that spiritually we might have vitality, that we would walk in the fear of God, that we would deny ourselves and follow him, that we would delight in him, that we would prized communion with him, that we would seek to uphold his glory and as honor.”
Et:
“Here is the evidence of a broken and humble heart: he is more concerned about the Lord, his glory, his righteousness, his kingdom, his house, than he is of his own comfort.”
En espérant que ça puisse être utile à quelques-uns de vos lecteurs!